On a retrouvé en Syrie un alphabet en écriture cunéiforme simplifiée, datant de 1350 avant notre ère. On sait également que les Phéniciens utilisaient, en 1100 avant J.-C., un alphabet de 22 lettres.
L’alphabet n’a pas été inventé en un jour. La mère des écritures, celle de Sumer, est au départ pictographique : elle est constituée d’idéogrammes, dessins représentant des objets. Puis, elle devient progressivement alphabétique, c’est-à-dire que les signes ne représentent plus des objets mais des sons. Dans les premiers temps, seules les consonnes sont représentées. Il est évident que l’écriture alphabétique permet une expression bien plus précise de la pensée !. Elle s’apprend beaucoup plus facilement que l’écriture pictographique. Le cunéiforme était utilisé par plusieurs peuples parlant des langues différentes. Le cas des Égyptiens est des plus curieux, puisqu’ils possédaient un système alphabétique de 24 signes dès le IVe millénaire avant J.-C. mais continuaient à pratiquer l’écriture pictographique (les hiéroglyphes), extrêmement difficile à déchiffrer. Les Grecs utilisèrent un alphabet dérivé de celui des Phéniciens et, pour la première fois, les voyelles y sont représentées.